Jour de demies
Il n’en reste plus que quatre. Qui, de Benjamin Bonzi, Andrey Rublev, Roman Safiullin ou Félix Auger-Aliassime, soulèvera le trophée dimanche après-midi ? Avant cela, il faudra déjà connaître les deux finalistes. Ce sera le résultat de demi-finales qui seront inédites à l’Open 13 Provence, mais aussi sur le circuit. Car dans les deux cas, il s’agit de joueurs qui ne se sont encore jamais affrontés.
Benjamin Bonzi et Andrey Rublev ouvriront le bal sur le court central dès 15 heures. Il s’agit des têtes de série numéro 2 et 9 du tournoi. Le Nîmois de naissance, Marseillais d'adoption depuis plus de deux ans maintenant - il habite à 10 minutes du Palais des Sports - sera évidemment le grand chouchou d'un Court central qui sera complet pour l’occasion. Chouchou oui, mais favori non. En effet, même s’il aura le soutien du public, Bonzi, classé 62 places en-dessous de son adversaire, va devoir produire son meilleur tennis pour réussir à surpasser Andrey Rublev. Le Russe est en pleine forme et a pris l’habitude d’affronter des Français sur cette 30e édition de l’Open 13 Provence. Bonzi sera le troisième (et quoi qu’il arrive le dernier), après Gasquet et Pouille. D’ailleurs, le Russe en a « un peu marre d’avoir le public contre lui, ainsi qu'un joueur de l'autre côté du filet n'ayant rien à perdre ». Mais lorsqu’on est Top 10, pas Français et en lice sur un tournoi comme Marseille, « c’est l’jeu ma pauvre Lucette », comme on dit dans le quartier français de Moscou.
La deuxième demi-finale de la journée sera également un match inédit sur le circuit, entre Félix Auger-Aliassime, tête de série numéro 3 du tournoi et sur une série de 7 victoires de rang grâce à sa victoire à Rotterdam la semaine passée, et le qualifié russe Roman Safiullin, classé 163e mondial. Autant dire que le Canadien est ultra favori. Seulement voilà, qu’il s’agisse de FAA, Rublev, mais aussi Medvedev ou encore Denis Shapovalov, tous s’accordent pour dire que cet ancien espoir du tennis russe est pétri de talent. Contrairement à ses « potes », il éclot un peu plus tard, en raison notamment de quelques blessures qui l’ont retardé dans son évolution. Mais à 24 ans, Safiullin parvient désormais à jouer un tennis de très haut niveau. Comme Bonzi face à Rublev, voire encore plus, Safiullin n’aura rien à perdre face à FAA. Il va pouvoir lâcher le bras et faire parler ce talent dont tout le monde parle.
Si la logique est respectée, on devrait retrouver Rublev et Auger-Aliassime en finale. Ce serait alors un remake de la demi-finale de Rotterdam la semaine dernière, remportée, donc, par le Canadien. Mais bon, la logique au tennis… Vous pouvez en parler à Stefanos Tsitsipas ou Aslan Karatsev. Ils vous diront qu’elle ne vaut pas grand-chose.